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vendredi 6 septembre 2013

16ième anniversaire de la mort du président Mobutu

Aujourd’hui encore, rassemblés dans la même émotion de ce jour si particulier du 7 septembre 1997, c’est ce souvenir que gardent, au plus précieux de leur cœur, tous ceux qui ont eu le privilège de connaître le Maréchal Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Za Banga, président fondateur du MPR Parti-État, et président de la république du Zaïre. Et les images, intactes et fidèles, rebelles devant le temps qui fuit, surgissent, se pressent et se bousculent toujours dans nos mémoires. Souvenir, sous ses lourdes lunettes, de son regard qu’avec vous je revois si bien. Un regard pénétrant et scrutateur. Profondément bienveillant. Souvenir de son sourire. Ce sourire des yeux, perspicace, plein d’affection pour son peuple. Souvenir de sa voix. Cette belle voix au timbre grave, autoritaire, rocailleuse et chaleureuse. Souvenir de cette silhouette si familière qui se dessine dans la lumière du soir, derrière sa toque de léopard et sa canne sculptée.
D’emblée, l’intelligence et la culture de cet homme politique impressionnaient. D’emblée, son autorité et sa clairvoyance imposaient le respect. 32 années à la tête de la république du Zaïre, le président Mobutu, un chef charismatique, a mis ses compétences, son courage et sa détermination au service du peuple zaïrois. Mobutu fut un chef rassembleur et unificateur du pays. Il a été un grand homme d’État profondément attaché à la paix et à l’unité du Zaïre, et entretenait un contact infiniment chaleureux avec son peuple.
Au-delà des erreurs inhérentes à la nature humaine, Certes Mobutu en a commis plusieurs, sur tous les plans; politique, économique, sociale et militaire. Mobutu n’était pas un magicien, souvenez-vous. Seul, il ne pouvait tout faire, et les hommes politiques zaïrois ne l’ont pas non plus aidé. En tant que bantous, nous avons une grande qualité en nous, celle de savoir pardonner.
En ce jour anniversaire, nous saluons la mémoire de l’homme qui a été, durant 32 ans, le président de la république du Zaïre. On n’efface pas une période de l’histoire d’un pays. Quand le Maréchal Mobutu nous a quitté il y a 16 ans, nous avons éprouvé une peine profonde en tant qu’humains et zaïrois de surcroit. Il était notre Président de la république pendant plusieurs années.
16 ans après sa mort, force est de relever aujourd’hui que la paix, l’unité et l’indépendance nationale, qui lui étaient chères, ont toutes été bafouées et détruites. La division et les guerres successives ont pris place au Congo (Zaire). Les guerres à l’Est et les tensions politiques à Kinshasa durcissent les clivages internes et réveillent les ingérences extérieures. Dans ces circonstances difficiles, nous ne pouvons que saluer la mémoire de ce grand homme d’État qui s’est efforcé, toute sa vie durant, à édifier, au centre de l’Afrique, un pays uni, fraternel et tolérant. Un pays respecté et respectable. L’Histoire retiendra du Maréchal Mobutu qu’il était le bâtisseur de la nation zaïroise (congolaise). Elle retiendra également qu’il a légué aux zaïrois (congolais) une certaine identité nationale et surtout le sentiment d’appartenance à une même famille : la grande famille zaïroise (congolaise). Et ce, au-delà de nos clivages ethniques. Mobutu savait plus que tous que le Zaïre (Congo), riche dans sa diversité, ne peut être fort que dans l’unité et la tolérance. Et toute politique consistant à opposer des zaïrois (congolais) contre d’autres ne peut conduire qu’à l’échec. Et c’est ce qu’on vit actuellement. O tempora o mores..